NOS RICHESSES

La plupart d'entre nous exprimons souvent nos manques ou nos limites en matière d'argent. Nous pensons être pauvres ou démunis. Pourtant, même si les fins de mois sont difficiles, même si les factures s'accumulent, nous restons riches. Notre première richesse c'est la vie que nous avons reçue. Ouvrir les yeux, ressentir la température de l'air, pouvoir bouger son corps sont déjà des richesses auxquels tous n'ont pas accès et il n'est pas possible de les acheter.

Plus globalement, nous pourrions faire la liste de ces petites ou grandes richesses de nos vies.

Une de nos richesses est partagée avec ceux qui vivent sur ce territoire de Martinique. C'est la nature généreuse en paysages exceptionnels, en points de vue panoramiques comme à la Pointe Savane au Robert ou à Dominante au Marigot. Cette nature se révèle aussi abondante en production de fruits, plantes, arbustes et autres végétaux. Quand on sait que l'oxygène de l'air provient aussi de la chlorophylle des plantes, nous possédons encore une belle richesse.

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On sait maintenant que le fait de rire ou de sourire entraîne une détente du corps et agit favorablement sur le coeur. Il nous arrive de dire que nous avons "ri de bon coeur". Notre corps nous remerciera si nous savons rire et sourire. Nous avons été à bonne école si nous avons grandi dans des familles où rire permettait de dédramatiser et de retrouver du tonus. Profitons encore de cette richesse qui ne se vend pas au supermarché !!![i]

La préparation de la fête de Noël aux Antilles est marquée par la tradition des "chanté Noël". Nous connaissons plus ou moins ce répertoire inusable, revu et illustré par des ritournelles qui créolisent ces vieux cantiques de Noël , venus de France. Ils se chantent presque tous sur des rythmes de biguine, de valse ou de mazurka.

Si vous écoutez bien les paroles de ces chants, vous entendrez un vocabulaire recherché et des rimes assez originales. Les thèmes nous emmènent dans des villages où apparemment une ambiance solidaire semble régner.

A écouter nos aînés, par le passé, fêter Noël, c'était aussi l'occasion de partager , d'aller de porte en porte pour échanger avec ses voisins et aussi d'oublier les vieilles querelles.

Ce qui demeure encore aujourd'hui, c'est l'invitation au partage lors de fêtes amicales et familiales à Noël, avec une abondance et une diversité étonnantes. Voilà encore une richesse d'un savoir-vivre ensemble que nous avons à valoriser.

Et comme nous le rappelle cette maxime : "le gourmand ne connait pas le goût de la cuisine de son voisin".

Nos principales richesses sont en nous. Il n'est pas possible de nous les voler.  Ce sont nos connaissances, nos savoirs dans nos têtes, nos savoir-faire dans nos mains et  nos savoir-aimer  et savoir-faire du bien  aux autres dans nos coeurs.

Nous n'avons plus qu'à les développer et à les partager autour de nous. Nous ne les perdrons pas pour autant.

Voilà une richesse à laquelle on pense peu... Et pourtant le pardon nous libère . Quand nous portons en nous du ressentiment , de la colère , un désir de vengeance , une envie qu'un malheur arrive à celui  ou celle qui nous a  causé  du tort, nous portons encore en nous la souffrance de la blessure reçue.

Il ne suffit pas de dire que l'on pardonne. Malgré nos intentions , les émotions demeurent souvent:  de la colère, de la tristesse surtout quand il y a eu de la trahison et de la peur à l'idée de trouver l'auteur du préjudice sur notre route.

Alors  comment réduire ces charges émotionnelles pesantes ?

Il existe des exercices  qui peuvent nous aider à prendre de la distance peu à peu avec ces ressentis.
Vous pouvez par exemple écrire une lettre où vous exprimerez ce que vous avez ressenti, vos besoins non satisfaits, et votre demande adressée à l'auteur de l'acte  qui vous a blessé. Vous pouvez écrire plusieurs lettres à la même personne .

Il n'est pas nécessaire d'envoyer la lettre au destinataire. Le fait d'écrire créé de la distance entre vous et cette personne.

Cette proposition est adaptée  du MESSAGE -JE   développé par la Communication non-violente de Marshall Rosenberg.
Il est l'auteur de l'ouvrage  Les mots sont des fenêtres ou bien ils sont des murs

Vous observerez  par la suite, au fur et à mesure,  le degré de tension relié à  cette personne.

Un moyen de mesurer votre progression serait de noter le degré de tension entre 0 et 10  avant de commencer à écrire et la note que vous donnez quelques jours après avoir écrit.

Merci pour vos témoignages qui seront utiles à d'autres.

Parmi nos richesses, nous pouvons aussi prendre en compte nos sources de fierté. En observant des étapes particulières de nos vies , en  décrivant nos qualités , nos réussites, nous pourrons  établir une liste de nos fiertés. Celles-ci sont  d'ordre personnel, familial, professionnel, culturel ou artistique, spirituel ou philosophique.

Je pense aussi  à tous ces jardiniers , cuisiniers, artisans, artistes   et autres créateurs qui à force de patience ,de persévérance contribuent à  embellir le quotidien de nombreuses personnes .